Compositions et historiques des instruments
Orgue historique Monturus de la cathédrale de Lombez
Coordination des concerts et visites de l’orgue
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Emmanuel SCHUBLIN
06.09.31.83.42 / 05.61.08.50.97
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Un des trois instruments (avec Auch et Gimont) de l'ancien régime. Lombez était un évêché au XVIIIème siècle, ce qui explique sans doute l'importance de cet orgue pour cette petite ville.
Buffet d’Orgue du XVIIIe siècle
L’orgue endommagé au cours d’un violent orage en 1631, subit une réparation de fortune par Tissac, organiste d’Auch. Ce fut messire Jacques Trémolières, prêtre et prébendier de la Cathédrale d’Auch qui eut la charge le 22 août 1653, de doter Lombez d’un orgue neuf, livré le 22 décembre 1656.
On peut voir les armoiries de Monseigneur de Chauvigny sous la tribune.
Restaurés en 1995, les orgues de Lombez font partie des instruments classés Monuments Historiques de la région Midi-Pyrénées qui en compte près d'une soixantaine, dont une trentaine dans le Gers (13 ont fait l'objet d'une procédure de classement et de protection au titre des monuments historiques.
Classement de l'instrument en 1976.
Classement du buffet en 1980.
Histoire de l'instrument
Facteur d'origine, Pierre de Monbrun qui construit un instrument, plus petit que l'actuel en 1743. De 1780 à 1782 Guillaume Monturus reconstruit l'instrument en l'agrandissant et le transporte à son emplacement actuel sur une tribune construite à cet effet.
En 1879, Jules Magen modifie l'instrument pour lui donner une facture romantique au goût de l'époque, en y introduisant un grand Récit expressif.
Il change pour cela les sommiers de Grand Orgue pour laisser la place à la boîte expressive, adjoint une machine Barker qui nécessite le changement des claviers. Le Positif, cependant, reste inchangé et l'ensemble de la tuyauterie est conservé.
En 1990 et 1991, Pierre Vialle le restaure dans sa facture baroque à l'identique de celle de Pierre de Monturus.
Composition de l'orgue : buffet et console
Soufflets : 4 soufflets cunéiformes.
Transmission : Mécanique.
Tirage des jeux : Mécanique.
Tuyauterie : Ancienne pour la majeure partie. Coupée au ton.
Le buffet
Très beau meuble à double corps, placé sur une tribune élégante à rambarde en fer forgé et qui a conservé sa peinture marron du XVIIIème siècle.
Il est repris de l'ancien buffet de l'orgue de Pierre de Montbrun qui se trouvait dans la petite nef.
Le Positif est à 3 tourelles, la plus petite au centre reliées par 2 plates-faces.
Les tourelles, à 5 tuyaux sont d'origine, alors que les plates-faces, à 14 tuyaux, ont été élargies à la reconstruction de 1780.
Les 2 grandes tourelles latérales sont coiffées d'un pot à feu. La statue qui ornait sur la tourelle centrale a disparu.
Les claires-voies chantournées reliant les tourelles représentent des feuillages. Le buffet est en encorbellement sur un piédouche en pierre sculptée avec le blason polychrome d'Henry de Chauvigny, évêque de Lombez.
Le grand buffet présente un soubassement panneauté à l'aplomb des tourelles latérales. La façade est à 5 tourelles de 5 tuyaux, la plus haute au centre, les plus petites intercalées, et 4 plates-faces de 9 tuyaux.
Les tourelles 1, 4 et 5, en partant de la gauche, proviennent de l'orgue de Montbrun.
Les tourelles 2 et 3 ont été érigées lors de la reconstruction par Monturus ainsi que les 4 plates-faces.
Les 5 tourelles sont coiffées : les deux latérales par des instruments de musique, la grande tourelle centrale par une sorte de cartouche renfermant une vierge à l'enfant, et les 2 petites tourelles intermédiaires par des corbeilles de fruits. Les culs de lampe sont de feuillages pour 4 des tourelles et d'une grande coquille Saint Jacques pour la tourelle centrale. Les mêmes claires-voies qu'au Positif relient les tourelles au-dessus des plates-faces.
La console en fenêtre.
Trois claviers manuels, les naturelles plaquées d'ébène, les feintes plaquées d'os.
Les tirants de registres, en chêne, sont de section carrée avec boutons tournés en poirier. Ils sont situés de part et d'autre des claviers en deux doubles colonnes verticales. Les noms des jeux sont sur des étiquettes collées au-dessus ou à côté des tirants.
Le pupitre a la forme dessinée par Dom Bedos dans son Art du Facteur d'Orgues. Au dos de l'organiste, accrochés au buffet de Positif, deux bougeoirs pliants en fer forgé. Pédalier à la française.
COMPOSITION
33 Jeux sur 3 Claviers + Pédalier
Positif de dos
50 notes ut1 à ré5
Sans 1er ut#
Bourdon 8
Flûte allemande 8
Prestant 4
Nazard 2 2/3
Doublette 2
Tierce 1 3/5
Cornet III rangs
Fourniture III rangs
Cymbale II rangs
Trompette 8
Cromorne 8
Clairon 4
Grand Orgue
50 notes ut1 à ré5
Sans 1er ut#
Bourdon 16
Montre 8
Bourdon 8
Prestant 4
Nazard 2 2/3
Doublette 2
Tierce 1 3/5
Cornet V rangs
Fourniture IV rangs*
Cymbale III rangs
1ère Trompette 8
2ème Trompette 8
Clairon 4
Voix Humaine 8
Récit
27 notes ut3 à ré5
Flûte allemande 8
Cornet V rangs
Hautbois 8
Pédalier
26 notes ut1 à ré3
Sans 1er ut#
Flûte 8
Flûte 4
Trompette 8
Clairon 4
NB
*1er ut III rangs, 2ème sol IV rangs
Accessoires
Accouplement Pos/GO à tiroir - Tremblant doux.
Diapason La 392 Tempérament Inégal (4 tierces pures : do-mi, Ré-fa#, fa-la, sol-si)
Cathédrale de Lombez
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Occitanie, terre de cathédrales
Lombez, Gers
Ancienne cathédrale Sainte-Marie
Monument historique classé sur la liste de 1846
Propriété de la commune
À la fin du 6e s., saint Majan évangélise la région et le site du Lumbarium romain est alors donné à l’abbaye de Saint-Thibéry qui y fonde un monastère bénédictin. Au 12e s., l’abbaye de Lombez se donne au chapitre de la cathédrale Saint-Étienne de Toulouse, dont elle adopte la règle des chanoines réguliers de saint Augustin. Lombez est érigé en évêché en 1317 par le pape Jean XXII, par démembrement de celui de Toulouse. Le diocèse compte parmi ses évêques les plus célèbres J. Colonna, de 1328 à 1341, ami de Pétrarque, qui visite Lombez et est élu parmi ses chanoines, J.-B. A. de Fénelon (neveu du célèbre écrivain et théologien), aumônier de la reine Marie Leszczynska (épouse du roi Louis XV) y est prélat dans le dernier tiers du 18e s. Il construit l’évêché contigu (siège de l’éphémère sous-préfecture) et marque la cathédrale par ses aménagements intérieurs.
Reconstruite entre la première moitié du 14e et le début du 15e s., l’église, entièrement voûtée d’ogives, comprend deux nefs inégales séparées par de lourds piliers circulaires, closes chacune d’une abside. Le vaisseau principal, au sud, compte cinq travées et mesure 16 m de haut pour 47 m de long ; celui du nord ne s’étend que sur 28 m et prolonge le clocher de la façade occidentale. Avec ses cinq étages octogonaux percés de baies géminées en mitre, il s’inscrit parmi les tours de type toulousain.
Le sol a été remblayé de plus d’un mètre en raison des fréquentes crues de la Save au 19e s. Les fenêtres hautes du vaisseau principal sont dotées de vitraux du début du 16e s., inspirés de ceux d’Auch. La baie axiale présente notamment les armoiries de l’évêque J. de Bilhères-Lagraulas, cardinal de Saint-Denis, qui commanda à Michel-Ange la Pietà pour la chapelle des rois de France de Saint-Pierre de Rome.
Le choeur est doté d’un bel ensemble de cinquante stalles (1651-1666), attribuées à G. Fontan, et un mobilier de grande qualité : maître-autel orné d’un élégant médaillon à l’effigie de la Vierge, sculpté par F. Lucas, grilles et crédences signées du ferronnier Bertin ou Mise au tombeau de la fin du Moyen Âge. L’orgue est l’un des trois seuls orgues d’Ancien Régime du Gers. Classé en 1976 pour sa partie instrumentale, il présente un buffet de style classique, réalisé par P. de Montbrun (1743) et élargi par G. Montarus (1780-1782). L’orgue a été reconstruit par J. Magen en 1879 et restauré dans son état du 18e s. par P. Vialle en 1995. Un trésor, situé dans l’ancien baptistère à la base du clocher, présente de l’orfèvrerie, des statues et une belle cuve baptismale en plomb du 13e s., ornée d’un décor roman en partie supérieure. La cathédrale de Lombez est la plus toulousaine
des églises du Gers. Elle reprend, en le simplifiant, le modèle des Jacobins de Toulouse : architecture de brique, nef à double vaisseau, aspect extérieur évoquant une forteresse et clocher octogonal.
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Orgue Puget de l'église Saint Jean-Baptiste de Samatan
Orgue classé monument historique (partie instrumentale) en 2000.
Instrument de style Romantique.
1843 – Construction par DAUBLAINE et CALLINET
1877 – L’orgue est démonté pour la restauration de l’église qui menace ruine.
1891 – Reconstruction par Théodore PUGET. L’architecte du moment ayant oublié de prévoir l’emplacement de l’orgue, il fallut ouvrir le premier étage du clocher pour pouvoir le loger. L’instrument fut amputé de 6 jeux à cause du manque de place.
2015 – Restauration par Léa et Gabriel NENCIOLI.
Le buffet, très simple, est de style néo-gothique en forme de mitre.
La console est en fenêtre avec des claviers débordants. Elle comprend deux claviers et pédalier. De part et d’autre des claviers les tirants de registres sont de section carrée avec boutons ronds et porcelaines collées. Le pédalier est à l’allemande.
Soufflets Réservoir à tables parallèles avec boîte à rideau.
Transmission Mécanique.
Tirage des jeux idem
Tuyauterie La tuyauterie de Puget est pavillonnée.
COMPOSITION
14 Jeux sur 2 Claviers + Pédalier
Grand Orgue
54 notes ut1 à fa5
Bourdon 16
Montre 8
Bourdon 8
Prestant 4
Doublette 2
Trompette 8
Clairon 4
Récit expressif
54 notes ut1 à fa5
Flûte Harmonique 8
Gambe 8
Voix Céleste 8
Flûte Octaviante 4
Basson-Hautbois 8
Voix Humaine 8
Pédalier
27 notes ut1 à ré3
Bourdon 16
Accessoires
Orage - Tirasse GO - Tirasse Récit - Appel anches GO - Appel anches Récit - Accouplement Récit/GO - Trémolo - Expression à bascule
Diapason La 435 Tempérament Egal